Historique

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Mohamed Griri

Fondée en 1991, l’ASCC (Association Sportive et Culturelle Cristolienne) est née d’une volonté de pratiquer un art martial sportif qui sort des sentiers battus. Après avoir testé divers sports depuis l’âge de 8 ans, Mohamed Griri dont les prouesses techniques acrobatiques étaient reconnues ne se satisfaisait pas, comme tous les adolescents, de scléroser ou de se spécialiser dans un seul domaine de pratique alors qu’il se sentait plus polyvalent. Il découvre le Qwan Ki Do en 1983 à 17 ans. Sa participation à un premier stage avec le Maitre Pham Xuan Tong fondateur de cette école vietnamienne fut une révélation. « Je me suis mis dans la peau d’un acteur de films d’arts martiaux » dit-il. Au programme du stage les enchainements de techniques de combat seul puis à deux sont suivis d’exercices de percussions, de projections, de clés, d’acrobaties, de manipulation d’armes blanches. Le tout couronné de récits historiques et de légendes extrême-orientales. L’enseignement était différent, la tenue noire était particulière, la pratique était multiple et auréolée d’une culture. A l’âge de 22 ans, après avoir suivi des formations fédérales et étatiques afin de transmettre ses connaissances de Qwan Ki Do, Mohamed participe à divers projets sportifs locaux, nationaux et internationaux en présentant son activité devenue celle de prédilection.

En 1989 il présente un projet qui retient l’attention des services sportifs, sociaux et de la jeunesse (CLSH) de la ville de Créteil. Il s’engage dans une « étude de marché » grandeur nature pour estimer ses chances de faire vivre cette activité sérieusement et durablement. Soutenu par les élus et les hommes et femmes de terrain, il propose d’ouvrir un club dans sa commune. Pour apporter plus de qualité à son projet, il quitte sa filière universitaire scientifique et s’engage en STAPS pour devenir professeur d’EPS. Forte d’une centaine d’adhérents, l’ASCC est reconnue par le public lors de ses démonstrations (fête du nouvel an vietnamien, Broc’sport, établissements privés…). Son objet consiste à animer et enseigner les activités physiques qu’elles soient sportives ou non. Elle est ainsi composée de personnes aptes à exercer leur fonction (animateurs et professionnels de l’enseignement) et de pratiquants en quête de diverses sensations.

Certains de ces derniers apprécient les actions de l’ASCC par les soutiens qu’elle peut leur apporter par le biais des entraîneurs ou du bureau (facilités financières, administratives, matérielles, techniques, médicales…) D’autres n’ont plus besoin que l’ASCC leur face la preuve de la compétence de ses entraîneurs. Les résultats des compétitions parlent d’eux-mêmes : Chaque année, dans chaque compétition, dans chaque catégorie l’un des 3 premiers classés fait partie du club. En outre celui-ci a vu passer plusieurs sélectionnés en équipe de France aux championnats du monde ou d’Europe depuis plusieurs années.

D’autres enfin reconnaissent la qualité des stages proposés à divers titres : Prix, durée, prestations, organisation, lieux (Guadeloupe, Maroc, Suisse, Montagne été & hiver, Mer…). Ces stages sont aujourd’hui plus difficiles à gérer du fait de la crise. Les relations qu’elle entretient avec ses anciens pratiquants qui repassent régulièrement faire un « coucou » et les divers organismes (Agrément de la DDCS, convention municipale, partenariat avec le Conseil Départemental, le Comité départemental Olympique et Sportif 94, la fédération française de karaté, l’ANCV et la clinique d’ostéopathie…) lui valent de pouvoir pérenniser ses actions encore très longtemps.

L’ASCC continue son histoire avec son fondateur comme président depuis son retour, après 10 ans d’absence, ces dernières saisons sportives, grâce aux efforts d’une relève solide.

A la tête de cette relève, Ahmed Rhtaissi a su exploiter ses qualités presque innées de la relation humaine et ses qualités sportives générales pour en motiver plus d’un à se joindre à la « famille » comme tous les adhérents aiment à le clamer. Il est parvenu à souder toutes les catégories d’âges avec les parents ou sympathisants pour mener les compétiteurs à leur plus haut niveau. Ses talents d’organisateur et de pédagogue lui ont valu d’assister les formateurs de son brevet d’Etat (avant même donc de l’obtenir) en guidant les candidats en difficultés à réussir et surmonter leurs appréhensions et leurs difficultés. La force d’un Ours dans un nounours !

Un compétiteur de haut niveau (champion du monde) Fadel Khelifi a rejoint le club et a renforcé l’entraînement des compétiteurs pour les hisser plus haut que son propre niveau. Preuve d’un altruisme sans égal ! Il a également introduit et lancé Qwan ki Cardio, basé sur la répétition de mouvements sans appareils, destinés à accroitre l’efficacité des pratiquants quel que soit leur niveau sur une base musicale. De nombreux parents s’y sont inscrits. Les surdoués, en général très bons compétiteurs, en ont raffolé tout comme ils ont apprécié ses qualités de coach mental diplômé.

Parmi eux Moustapha Gueye, qui aurait pu faire une carrière de footballeur quand on lui proposa de faire un choix difficile, est devenu également champion du monde après plusieurs titres de champion de France et d’Europe, et pas seulement en combat pieds-poings mais aussi en combat d’armes traditionnelles. Il a accroché de nombreux pratiquants par son aisance et la fluidité de gestes extrêmement rapides et précis dans ses combats comme s’il avait déjà vécu et enregistré les scènes. Sa gentillesse, toujours placée avant sa puissance, en rassure plus d’un, notamment les adolescents qui voudraient atteindre leurs plus hauts sommets qu’ils se fixeront étape après étape selon lui.

D’autres cadres pérennisent les actions et voient les fruits de leur investissement année après année dans les prouesses des démonstrations. Guillaume Blanchet en a fait partie après avoir été ceinture noire de kungfu. Notre vétéran de plus de 60 ans, Sadi Korichène Bachir, a  également soutenu par ses victoires au niveau national et ses interventions auprès des pratiquants.

La dernière recrue en date d’Ahmed s’appelle Klai Jihad. Un cheval fougueux qui avance très vite en tout, tant en technique, en physique qu’en enseignement ou formation diplômantes et qui prend déjà la main des 3 groupes « baby » qu’il affectionne alors qu’ils font tant transpirer tous les enseignants parce qu’il n’ont pas de filtres. Quand c’est « nul » ils vous le disent sans détours. Chaque séance pour lui est un défi qu’il relève avec honneur.

L’esprit fondateur de l’association perdure aujourd’hui avec un vice-président à la hauteur du challenge, Matoug Fayçal et qui gère cette « entreprise » avec une expérience de véritable cadre très informé et très mature car il est excellent observateur.

Avec une telle équipe aux commandes, quel bateau, aussi grand soit-il, pourrait chavirer ?